L'hélicoptère Caracal opérationnel et à l'essai durant tout l'été
Matricule F-ZWTV. La Sécurité civile dispose enfin de son nouvel hélicoptère de lutte anti-incendie. Le « Caracal EC 225 » s’est posé hier à 12 h 01 précises sur le tarmac de la base de Poretta. Cet appareil est destiné à remplacer, le temps d’un été, l’Aircrane utilisé depuis près d’un an.
« Nous sommes en essai jusqu’à la fin août, explique le commandant - pilote Jacques Larra de la société Eurocopter. Cette période va nous permettre de mettre au point le kit d’incendie. » Car cet appareil toujours en développement est en fait l’évolution d’un hélicoptère de combat. Il porte toujours la couleur grise de l’armée de l’air associée au jaune de la sécurité civile dont il dépendra durant deux mois. Le but est de valider sa nouvelle affectation dans la lutte contre les feux de forêt.
« Il a auparavant servi à l’armée de l’air en Afghanistan », note le commandant Larra. Des états de service qui ne sont pas négligeables puisque le Caracal peut être transformé en hélicoptère de transport en quelques minutes. « Cela nous offre la possibilité de procéder à des évacuations sanitaires », ajoute Jacques Larra. Avec une capacité allant jusqu’à 11 civières.
4 tonnes d’eau à 280 km/h
Mais sauf incident, il ne devrait être utilisé en Corse que comme bombardier d’eau. Sa « piscine », comme l’appellent les pilotes, peut embarquer 4 tonnes d’eau. Une capacité proche de celle des Canadair mais avec des rotations beaucoup plus courtes que celles d’un avion. Et un remplissage de la cuve réalisé dans le temps record de 11 minutes. « Cela ne veut pas dire que le Caracal peut remplacer les Canadair et les Tracker. Il vient en complément de leur action », précise Jacques Larra.
Capable de ravitailler à partir de n’importe quel point d’eau, le Caracal et ses 5 pales offrent l’avantage d’être beaucoup plus maniables que l’Aircrane. Il possède en outre un équipement plus sophistiqué.
Après son arrivée, le commandant Larra et son ingénieur naviguant Daniel Semioli se sont livrés à une courte démonstration. Un survol de l’aéroport de Bastia-Poretta. En rase-mottes et à près de 300 km/h.